Toward an understanding of the characteristics of secondary school cyberhate perpetrators Référence Blaya, C. & Audrin C. (2019). Toward an understanding of the characteristics of secondary school cyberhate perpetrators. Frontiers in Education, 4, 1-13. doi: 10.3389/feduc.2019.00046 Résumé Cette étude visait deux objectifs soit 1) évaluer la prévalence de l'implication des jeunes dans la cyberhaine en France et 2) examiner les facteurs contribuant à l'implication des jeunes auteurs de cyberhaine. Les auteurs définissent la cyberhaine comme : « electronic communication initiated by hate groups or individuals, with the purpose to attract new members, build and strengthen group identity; it aims at rejecting others’ collective identity” (p. 2). En Europe, l’augmentation du populisme et de l’extrémisme a fait en sorte que les crimes et les discours haineux ont augmenté au cours de la dernière décennie. À ce jour, les recherches ont surtout porté sur l'exposition et la victimisation des individus et des communautés à des contenus haineux en ligne (Oksanen et al., 2014 ; Hawdon et al., 2017 ; Blaya, 2019). Une seule recherche documente l'implication des jeunes en tant qu'auteurs de cyberhaine aux États-Unis (Costello et Hawdon, 2018). La présente étude contribue ainsi à améliorer les connaissances concernant les caractéristiques retrouvées chez les jeunes auteurs de cyberhaine.
Le questionnaire électronique (voir Blaya & Gatti, 2010; Livingstone et al., 2011), rempli par 1 889 jeunes Français âgés entre 12 à 20 ans portait sur des aspects sociodémographiques, sur leurs pratiques numériques (utilisation des TIC), leurs expériences d'intimidation à l'école, leur satisfaction dans la vie, leur religion, leurs attitudes face à la violence, leur confiance dans les institutions (ex. le parlement, le premier ministre, les Nations Unies), les caractéristiques de leur groupe de pairs, leurs attitudes face au racisme et leur expérience d’exposition à la cyberhaine en ligne.
Les résultats rapportent que la cyberhaine est fortement liée au temps passé en ligne, à la victimisation, à l’appartenance à un groupe ayant des comportements déviants, à l’attitude positive face à la violence et au racisme. De plus, les analyses suggèrent que ceux qui ont souffert de violence en ligne ont davantage tendance à faire partie de groupes déviants. Enfin, l’article conclut en mentionnant que la confiance des jeunes envers les institutions politiques (ex. le parlement, le premier ministre, les Nations Unies) peut prévenir l’association à un groupe déviant et diminuer leur attitude positive envers l’utilisation de la violence et ainsi leur tendance à perpétrer des cybermessages haineux. Axe Axe 1 : Compréhension des phénomènes |
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