L'éducation des élèves est au cœur du travail du personnel scolaire et leur réussite dépend des efforts quotidiens, de l’enthousiasme et de l’engagement des adultes. Préparer les enfants et les jeunes à l'avenir, génère cependant certaines pressions pouvant affecter non seulement les élèves, mais également les membres du personnel. Dans ce contexte, cette recherche vise à identifier les facteurs qui influencent le plus le bien-être du personnel scolaire.

Un devis mixte (études de cas et enquête en ligne) a été utilisé afin de répondre à l’objectif de l’étude. La première étude a été réalisée auprès de 806 membres du personnel scolaire de la maternelle au secondaire en Australie (75% de femmes). La deuxième étude a pour sa part eu lieu auprès de 183 membres du personnel scolaire d’une école au Canada (53% de femmes). Deux questions ont été posées aux participants : quelle est la relation entre la nature du contrôle exercé par les enseignants sur leur travail et l'impact de ce contrôle sur leur bien-être ? Et quels styles de leadership et de gestion favorisent le bien-être des enseignants ? Les participants ont également répondu à une enquête en ligne traitant de différents aspects de leur propre bien-être touchant une série de dimensions (sociale, émotionnelle, physique et cognitive/63 questions au total).

L’analyse de données suggère des résultats relativement semblables pour les deux échantillons. Le bien-être des enseignants est fortement associé à la perception qu'ont les enseignants de leur degré d'autonomie sur leur travail et au type de leadership de la direction. En contexte australien, les facteurs qui influencent le plus les différences dans les scores de bien-être sont la priorité accordée par la direction d’établissement au bien-être du personnel scolaire et les années d'expérience professionnelle de chaque participant. Pour les répondants canadiens, c’est le fait d’avoir participé ou non à une formation professionnelle en lien avec le bien-être ainsi que les années d'expérience qui semblent influencer le plus leur propre bien-être. En fait, ceux ayant plus de 15 ans d’expérience déclarent être plus heureux au travail, avoir de meilleures relations avec la direction et être capables de résoudre les problèmes quotidiens plus facilement.

Pour conclure, l’auteur suggère d’aborder le bien-être à l’école non seulement comme une responsabilité individuelle, mais aussi comme une responsabilité partagée, et de travailler en partenariat avec les autorités compétentes et les associations professionnelles pour que le bien-être reste un élément clé de la formation initiale. Une approche positive du bien-être offre un nouveau modèle éducatif mettant l'accent sur le bien-être comme une ressource en constante évolution.