All things in moderation? Threshold effects in adolescent extracurricular participation intensity and behavioral problems Référence Matjasko, J. L., Holland, K. M., Holt, M. K., Espelage, D. L., & Koenig, B. W. (2019). All things in moderation? Threshold effects in adolescent extracurricular participation intensity and behavioral problems. Journal of school health, 89(2), 79-87. Résumé L’intimidation et la violence entre les jeunes sont des préoccupations importantes de santé publique. Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) définissent l'intimidation comme des paroles, des gestes, des images ou des comportements qui blessent, humilient, excluent socialement une personne ou qui ont pour effet de faire perdre l'estime de soi. Elle survient généralement lorsqu'il y a un rapport de force entre un agresseur et une victime. À cet effet, la recherche montre que les jeunes victimes d’intimidation courent un risque accru d'anxiété, de dépression et de difficultés scolaires tandis que ceux qui prennent part à des bagarres ou tout autre épisode de violence physique sont plus enclins à se blesser. Étant donné que les jeunes vivent l'intimidation et les bagarres principalement sur le terrain de l'école, l'environnement scolaire peut jouer un rôle important dans la prévention de ces comportements. Bien que de nombreuses écoles disposent de programmes et de politiques de lutte contre l’intimidation, d’autres aspects du cadre scolaire, favorisant un développement positif des jeunes, peuvent constituer des stratégies supplémentaires de lutte contre l’intimidation. Les activités structurées en milieu scolaire, en particulier les activités parascolaires, ont tendance à avoir une influence positive sur les adolescents. Dans cette étude, les chercheurs souhaitent vérifier si l’intensité de la participation à des activités parascolaires sportives ou culturelles (temps) a une influence sur les actes de violence et d’intimidation.
Afin de vérifier leurs hypothèses, les chercheurs ont utilisé Le Dane County Youth Survey (DCYS). Les données ont été recueillies auprès de 14 124 élèves du primaire et du secondaire. Les résultats indiquent que la participation à des activités parascolaires présente des avantages, car il existe une relation négative entre l’intensité de la participation aux activités parascolaires en milieu scolaire et la perpétration d’actes d’intimidation et la violence physique. La recherche montre également que les améliorations sont les plus importantes avec une intensité de participation modérée (1 à 4 heures par semaine). Or, lorsque l’intensité de participation augmente à plus de 5 heures par semaine, on remarque que les comportements violents sont plus nombreux. Ceci peut s’expliquer par le fait qu’une participation trop intense constitue un facteur de stress pour les jeunes. Donc, les adolescents à risques peuvent canaliser ce stress vers un comportement violent (intimidation, bagarre).
Bref, la participation à des activités parascolaires avec modération (c’est-à-dire jusqu’à 3-4 heures par semaine) peut offrir un contexte positif et pourrait être une stratégie de prévention prometteuse pour la lutte contre l’intimidation. Axe Axe 5 : Réussite scolaire et facteurs associés |
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