En se basant sur une publication précédente qui faisait l’objet d’une revue de littérature sur l’éducation en situations d’urgence (Burde, Guven, Kelcey, Lahmann et Al-Abbadi, 2015)[1] les auteurs du présent ouvrage revisitent les trajectoires qu’ont prises les recherches sur le sujet depuis la publication originale de « What works ». Selon ces chercheurs, plusieurs de leurs recommandations ont été suivies par les chercheurs dans le domaine en ce qui a trait notamment à une multitude de sujets dont l’éducation des filles dans certains pays, l’éducation des réfugiés, l’enseignement aux jeunes en difficulté, le bienêtre à l’école, etc. Cependant, les auteurs ont déploré l’absence continue de recherches sur l'éducation et le risque de catastrophe, malgré le fait que les effets des catastrophes liées au changement climatique éclipsent ceux des conflits.

Cet article décrit ainsi différentes tendances en recherche liées à l’éducation en situation d’urgence soit l’accès à l’éducation, la qualité de l’éducation, le bienêtre des jeunes, la sécurité et les actions humanitaires. Les auteurs soulignent que l’emphase mise par certains pays (ex. États-Unis) sur des sujets que de nombreux humanitaires considèrent problématiques a eu l'effet de promouvoir l'éducation dans les situations d’urgence sur la scène mondiale d'une manière qui n'était pas possible avant l'émergence de ces intérêts. Enfin, les auteurs concluent avec de multiples recommandations sur les types de recherche à mener dans le cadre de l’éducation en situation d’urgence, nommant des revues systématiques des interventions existantes concernant l'éducation en situation d’urgence dans les pays et régions touchés par des crises afin d'identifier les pratiques les plus efficientes dans un contexte donné. Les manières de financer ces recherches et le partenariat entre chercheurs et praticiens sont aussi ciblés comme points d’intérêt pour faire avancer les connaissances et les pratiques en contexte d’éducation en situation de crise.