Bien que la littérature sur le bien-être soit de plus en plus abondante, les définitions associées à ce concept sont parfois floues. Cela est en partie lié au fait qu’il s’agit d’un concept qui a) est multidimensionnel et souvent défini en fonction des dimensions qui lui sont propres (cognitives, psychologiques, physiques, sociales et matérielles), plutôt qu’en fonction du caractère global du concept; b) est conceptualisé à la fois dans un sens objectif et subjectif et c) qui relève de deux paradigmes : hédonique (émotions positives, telles que le plaisir et le bonheur; implique une satisfaction de vie autodéclarée) et eudémonique (fonctionnement positif et réalisation de soi; manière comment les gens perçoivent leurs fonctions dans la vie et comment ils réalisent leur potentiel).

En raison de la nature multidimensionnelle du bien-être, les chercheurs se sont concentrés sur différents aspects du concept, ce qui a abouti à des résultats ambigus et conduit à un manque d'unité et de clarté dans la compréhension du bien-être des élèves en général. Malgré sa nature globale, l’importance du bien-être en matière d'éducation est bien établie dans la littérature. En fait, plusieurs études suggèrent qu'il existe une relation significative entre le bien-être et la réussite scolaire.

À ce jour, la recherche n'offre beaucoup de perspectives sur la relation entre le bien-être global des élèves et la réussite scolaire. Pour pallier ce manque, cette méta-analyse vise à examiner la relation entre ces deux concepts. Les questions de recherche suivantes sont abordées : 1) existe-t-il une relation entre le bien-être des élèves et leur réussite scolaire ? et 2) la relation entre le bien-être des élèves et la réussite scolaire diffère-t-elle en fonction des variables modératrices (âge, niveau scolaire, niveau de développement du pays, année et type de publication)? L'ensemble de données se compose de 77 études (81 échantillons indépendants totalisant 54 426 participants). Les analyses statistiques ont été réalisées conformément au modèle à effets aléatoires. Pour analyser l’hétérogénéité de données, la technique statistique İ2 a été utilisée.

Cette méta-analyse a révélé que la taille d'effet moyenne globale de la relation entre le bien-être des étudiants et leurs résultats scolaires était de 0,17, ce qui suggère qu'il existe une association positive mais faible. Ce résultat montre que les étudiants ont tendance à obtenir de meilleurs résultats scolaires lorsque leur bien-être augmente et vice versa. Selon les auteurs, il apparaît de plus en plus clairement que les écoles devraient se concentrer sur la qualité des relations sociales et la satisfaction de vie des élèves, tant sur le plan cognitif qu'affectif.

Malgré le caractère exclusif de cette méta-analyse, l’étude présente plusieurs limites dont il faut tenir compte lors de l'interprétation des résultats (les publications analysées : concernent des études corrélationnelles faisant l’objet d’une publication ou des thèses de doctorat uniquement, publiées en anglais et provenant des pays développés).